Projet 2019 à 2023 de l’Association pour les Personnes Handicapées du Perche

Illustration des valeurs de l'association pour les personnes handicapées du perche

 

Illustration des valeurs de l’association APHP

Le Projet de l’Association

L’engagement des territoires dans la démarche « Une réponse accompagnée pour tous » est porté en particulier par les MDPH, les conseils départementaux, les agences régionales de santé. La conduite de la démarche impulse parfois de nouvelles façons de travailler entre acteurs institutionnels et avec les personnes en situation de handicap et leur entourage. D’autre fois, elle vient entériner des pratiques largement acquises et dispensées.

Au cœur de la démarche, un droit nouveau introduit par l’article 89 de la loi de modernisation de notre système de santé entre pleinement en vigueur au 1er janvier 2018. Il s’agit du droit pour les personnes de demander l’élaboration d’un plan d’accompagnement global (PAG) dès lors que la décision prise en CDAPH ne peut se concrétiser de manière satisfaisante. L’élaboration de plan d’accompagnement global peut également être proposée par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH en charge de l’évaluation de la situation et des besoins de la personne.

Créée en 1981, l’Association Pour les Personnes Handicapées du Perche (APHP) est historiquement inscrite dans ce type de démarches, de réflexions et d’accompagnements. C’est véritablement dans l’ADN de l’Association de trouver des réponses adaptées pour l’ensemble des personnes ayant un besoin d’accompagnement médico-social sur le Territoire du Perche et du Vendômois.

Depuis 1981, l’Association a développé un panel d’offre de service, d’établissements et de prestations si large que le cadre législatif de la tarification et des orientations vient souvent alourdir les parcours en empêchant les spontanéités et l’innovation sociale de s’exprimer pleinement.

Plus que jamais nous encourageons les réformes visant à fluidifier les parcours de vie des personnes. Nous prônons une vision holistique de l’être humain qui tient compte de ses dimensions physique, mentale, émotionnelle, familiale, sociale… Permettre cette vision en institution, c’est travailler au décloisonnement institutionnel et aller encore davantage dans une co-construction des projets personnalisés des personnes.

C’est donc avec une forme d’impatience que nous attendons la réforme de la tarification et la réforme des autorisations. L’APHP pourrait se retrouver ainsi en parfaite congruence avec son environnement. Sa raison d’être et de perdurer ne se situe que dans une approche territoriale et de proximité.

Conscient de notre nécessité de rester toujours à la pointe, nous œuvrons en permanence à améliorer notre élasticité pour offrir l’ensemble des accompagnements possibles, depuis l’hébergement institutionnel, à l’accompagnement à domicile. Le parcours implique des réponses souples et modulables aux variations situationnelles des personnes : modification de l’état de santé, des capacités fonctionnelles, changement de situation économique, changements relationnels, modifications du mode de vie. L’idée est de diversifier encore plus l’offre de service à Cormenon et Mondoubleau pour apporter, dans la durée, la réponse la plus appropriée à chaque situation de handicap.

Ce projet associatif présente donc la capacité de l’APHP à se spécialiser et à faire évoluer son offre de services et de prestations pour toujours s’adapter au mieux aux besoins (plateaux techniques, organisation, architecture…). Ce projet présente aussi la capacité de l’APHP à faire émerger des synergies cohérentes entre les acteurs du Territoire. Cette synergie est plus que jamais nécessaire, car la notion de parcours implique indubitablement une réponse à plusieurs.

L’APHP revendique pleinement son implication dans le territoire départemental et régional, elle est notamment  partie prenante de :

  • l’installation des PCPE (Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées),
  • l’APHP est membre Conseil territorial de Santé et notamment de la Commission santé mentale pour l’élaboration du projet plan régional de santé,
  • elle est administrateur à l’URIOPSS,
  • administrateur du groupement d’achat ADERE,
  • elle est membre du CEV (Cercle des entreprises du Vendômois),
  • membre de Vendôme Association,
  • de la CRESS (Économie solidaire),
  • du CREAI,
  • d’ANDICAT,
  • partenaire du Sport Adapté,

Par l’ensemble de ses interactions, l’APHP joue pleinement son rôle politique et se définit alors comme un pôle de ressources. Elle garantit un cadre repérant et souple pour les personnes, tout en favorisant la cohérence et la continuité des parcours par la synergie des acteurs. Le projet associatif traduit l’ensemble de ces valeurs et résume l’engagement permanent des bénévoles et salariés pour le mettre en œuvre.

Éléments de contexte

La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale fixe de nouvelles règles relatives aux droits des personnes. 

Elle réaffirme la place prépondérante des usagers, entend promouvoir l’autonomie, la protection des personnes et l’exercice de leur citoyenneté. Une charte des droits et libertés de la personne accueillie existait certes antérieurement, évoquant le droit au respect des liens familiaux ou à l’exercice des droits civiques. Mais de nouveaux outils pour les établissements sont apparus : livret d’accueil décrivant l’organisation de la structure, contrat de séjour définissant les obligations réciproques, règlement de fonctionnement, conseil de la vie sociale, personne qualifiée à laquelle tout usager pourra faire appel pour faire valoir ses droits. En outre, un projet d’établissement ou de service doit pouvoir présenter les objectifs généraux poursuivis.

La loi « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » du 11 février 2005

La loi du 11 février 2005 définit le handicap dans toute sa diversité. L’article 2 dispose que « constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». Cette loi s’est traduite par de nouvelles instances, notamment la Maison Départementale des Personnes Handicapées (qui fait désormais office de guichet unique pour les personnes en situation de handicap) et la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (qui est appelée à statuer sur la situation des la personne handicapée, sur son taux d’incapacité et sur l’attributions d’aides de compensation). 

Instaurée en 2009 par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), la procédure d’appel à projet (AAP) a été conçue pour mieux faire correspondre l’offre médico-sociale issue des différents schémas de planification et les projets de transformation et d’extension des établissements. Avant son instauration, les différentes mutations de l’offre dépendaient principalement de l’initiative des établissements, qui déposaient leurs projets auprès du comité régional de l’organisation sociale et médico-sociale (Crosms) pour sa validation. Outre qu’elle soumettait l’offre aux seules impulsions des établissements, cette procédure posait un problème de transparence et, en favorisant la seule initiative des acteurs existants, compliquait l’implantation d’acteurs nouveaux. 

Inversant le principe, la procédure d’AAP donne exclusivement aux autorités de tarification et de contrôle la possibilité de soumettre à la concurrence, sur la base d’un cahier des charges établi par elles, les projets d’autorisation, de transformation et d’extension. Après examen des candidatures par une commission de sélection des appels à projets (récemment renommée commission d’information et de sélection) placée auprès de chaque autorité, composée de représentants des usagers et de représentants des gestionnaires d’établissement avec voix consultative, l’autorité rend la décision.

Ce changement de procédure, en rendant l’initiative à l’autorité publique, vise à donner plus de cohérence à l’offre médico-sociale, en l’inscrivant véritablement dans les besoins définis de façon collective par la planification. Par la publication du cahier des charges, elle permet également d’apporter de la visibilité aux promoteurs de projet ainsi qu’aux financements et aux délais attendus.

La réforme engagée par le décret n°2017-982 du 9 mai 2017 relatif à la nomenclature des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) accompagnant des personnes handicapées ou malades chroniques met en œuvre une démarche de simplification et d’assouplissement du régime d’autorisation, dans une logique de fonctionnement en dispositif et pour une meilleure adéquation des réponses apportées aux besoins des personnes. Elle fait suite à une concertation technique approfondie et a recueilli l’avis favorable à l’unanimité du Conseil national consultatif des personnes handicapées. 

Elle s’articule avec la démarche « Une réponse accompagnée pour tous » et s’inscrit dans le cadre d’un processus de transformation de l’offre sociale et médico-sociale en cours de déploiement (à travers notamment les travaux du groupe technique national SERAFIN PH et la généralisation des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens – CPOM), dans un contexte où les modes de catégorisation des ESSMS qui déterminent leur mode de financement constituent des obstacles à la continuité de l’accompagnement des personnes.

Le décret du 9 mai 2017 doit permettre aux ESSMS d’adapter leurs accompagnements à des publics toujours plus diversifiés dans leurs typologie, besoins et aspirations en permettant l’assouplissement du périmètre des autorisations et habilitations associées, dans le respect du libre droit et du libre choix des personnes accompagnées. Il doit également faciliter la programmation de la réponse aux besoins collectifs. 

Cette simplification de la nomenclature des ESSMS pour personnes handicapées et malades chroniques a donc vocation à offrir une souplesse administrative propice à l’individualisation des parcours et à la prévention des refus de prise en charge, sans pour autant imposer à ces mêmes ESSMS un accompagnement dès lors qu’ils ne disposent pas des ressources spécialisées nécessaires et/ou de partenaire pouvant intervenir en appui.

Mot de notre présidente Mme Michelle GUILBAULT

Présidente de l'association pour les personnes handicapees du perche Mme Michelle GUILBAULT

 

Présidente de l’association pour les personnes handicapees du perche Mme Michelle GUILBAULT

Je suis d’origine limousine. Je suis arrivée en Loir-et-Cher en 1967. J’ai été 1 an en recherche d’emploi et en même temps je travaillais sur l’exploitation familiale. J’ai travaillé comme conseillère agricole pendant 33 ans à la M.S.A (Mutualité Sociale Agricole) du Loir-et-Cher. Depuis 1968, j’ai été rattachée au secteur Perche avec des emplois très différents qui ont suivi l’évolution de l’agriculture et les activités des exploitantes. J’ai beaucoup travaillé à la promotion des femmes. J’ai été tantôt technicienne ou animatrice, mais plutôt animatrice. J’ai organisé des réunions de formation et des voyages. J’ai beaucoup aimé mon métier : conseillère auprès des agricultrices pendant 33 ans.
Je suis mariée, nous avons 4 enfants et bientôt 5 petits-enfants. Martial (jumeau avec Maryse) a été au centre de la famille dès sa naissance en 1980.
J’ai travaillé à mi-temps pendant 10 ans, puis à 4/5éme ensuite. Cela m’a permis de créer avec quelques parents l’Association GEIST(Groupe d’Etude et d’Insertion Sociale des Trisomiques) à Vendôme en 1983, dont j’ai été présidente pendant 3 ans.
Dès 1981, j’ai suivi l’association Handicapés du Perche mais je ne m’y suis investie qu’en 2000 lorsque Martial est arrivé de l’ IMPRO de Châteaudun au 20 rue des Poilus à Mondoubleau – donc, depuis 18 ans -J’ai suivi l’évolution de notre association auprès de Mme Carmen Derré, puis de Joël Hallay, et des directions de Messieurs Léger et Vincent et maintenant de Loïc Tytgat comme vice-présidente pendant une dizaine d’années.
Je pensais me retirer en 2017. Au conseil d’administration du 23 avril, j’ai été élue à l’unanimité à la présidence de notre association et je l’ai acceptée.

Quel est le rôle de la Présidente ?

Elle préside le conseil d’administration qui est composé de 15 membres :

1 PRESIDENTE Mme. GUILBAULT Michelle
2 ANCIEN PRÉSIDENT M. HALLAY Joël
3 1er VICE-PRÉSIDENT M. METAIS Claude
4 2ème VICE-PRÉSIDENT M. REDON Guy
5 TRÉSORIER M. SILLY Roland
6 TRESORIERE ADJOINTE Mme METAIS Martine
7 SECRÉTAIRES ADJOINTES Mme OGER Brigitte
8 MEMBRE du C.A. et bureau Mme BILLAULT Lucette
9 MEMBRE du C.A. et bureau Mme FRILEUX Ginette
10 MEMBRE du C.A. et bureau M. GALLOYER Daniel
11 MEMBRE du C.A. et bureau Mme LEFÈVRE Paulette
12 MEMBRE du C.A. et bureau Mme LUCAS Monique
13 MEMBRE du C.A. et bureau Mme RENIER Suzanne
14 MEMBRE du C.A. Mme FLACHET Claudie
15 MEMBRE du C.A. Mme MARTIN Étiennette

Les membres de l’association

La plupart sont des parents. Le conseil d’administration travaille en commissions, il y a 7 commissions. Le conseil d’administration gère l’association. Il embauche le directeur et participe à l’embauche des cadres.

Le conseil d’administration donne mandat au directeur pour faire tous les budgets et faire fonctionner les structures. La direction représente aussi l’association auprès des instances départementales et régionales. Souvent des administrateurs l’accompagnent.

Dans notre association, la direction échange beaucoup avec le président et les administrateurs ; nous avons des rencontres au minimum tous les mois.

En résumé, la présidente se doit d’être à l’écoute des parents, des résidents, des salariés, mais aussi du terrain, du département et de la région. Elle doit défendre notre association dans les différentes instances et manager les commissions pour que notre association prenne toute sa place et travaille avec le tissu rural.

C’est pour cela que je souhaite que dans notre association, tous et chacun assume à sa place ses fonctions.

Les personnes accompagnées

Vous devez nous guider, c’est nous qui devons-nous adapter à vous ; vous êtes notre raison d’être. Vous devez exprimer ce qui ne va pas, ce que vous aimeriez faire, ce qui vous fait peur ou mal. Ne vous censurez pas, utilisez les moyens qui sont à votre disposition, continuez d’améliorer votre cadre de vie : maison ou atelier. Parlez-en entre-vous et avec vos moniteurs.

Les professionnel de l’accompagnement

Vos métiers sont divers et variés ; les résultats que vous souhaitez ne sont pas toujours là : ne vous lassez pas, recommencez toujours et encore ; utilisez tous les moyens mis à votre disposition, imaginez-en d’autres, ne vous censurez pas vous non plus. Exprimez-vous, parlez-en avec vos cadres et vos collègues et surtout saisissez les formations, il n’y a pas d’âge pour se former.

Les professionnels de l’entretien et de la maintenance

Votre tâche est essentielle. Un environnement propre et entretenu facilite la vie de tous. Vous voyez souvent des choses que les autres ne voient pas. Parlez-en aux moniteurs ou aux cadres.

Les professionnels de l’administratif

Vous êtes l’accueil, le cœur et le pôle de fonctionnement avec la direction. Merci d’être présentes et disponibles, même si parfois ça bouchonne ! C’est la vie, continuez.

La direction et les cadres

Nous vous avons choisis. Vous aussi soyez à l’écoute de vos équipes pour un fonctionnement optimum. Ne vous censurez pas vous non plus, n’oubliez pas de manger le midi ; sur ce point les résidents peuvent vous donner des leçons ! …

Merci de faire passer la cause du handicap avant les questions d’argent.

En résumé, je dirais :

Tous ensemble : osons davantage pour permettre aux personnes accompagnées d’atteindre une meilleure autonomie et à notre association, qu’elle prenne toute sa place dans notre société en mouvement.

Loïc TYTGAT – Directeur

L’histoire

Carmen Derré était une personnalité dans le canton de Mondoubleau. Née en 1930, elle a travaillé jeune à la ferme, puis au château du Temple, « la Fredonnière » en tant qu’employée agricole. Mariée, elle a eu 5 enfants. La petite dernière est née avec une déficience mentale. À l’époque, il n’y avait aucune structure pour s’occuper des enfants handicapés, Carmen a quitté son emploi et en a trouvé un autre comme employée de commune à Mondoubleau, elle faisait de l’aide à domicile ce qui lui laissait plus d’amplitude pour être auprès de sa fille. C’était un temps ou la différence faisait peur, l’indifférence ou le regard des autres selon le cas représentait une réelle souffrance pour les parents de ces enfants « pas comme les autres ».

Un formidable artiste parle un jour en public de sa propre souffrance face au handicap qui a frappé sa fille dès la naissance. Cet artiste se confiait peu. Un homme costaud, sportif, doté d’un charisme extraordinaire : Lino Ventura qui vient de créer l’association Perce- Neige. Carmen, touchée par cette similitude fait un don à Perce- neige. Elle reçoit un remerciement de Lino Ventura et décide :

« Je vais faire la même chose ! Monter une association et une maison spécialisée dans l’accueil des enfants différents. »

Carmen Derré

Le 16 juillet 1981, l’association est constituée avec l’aide de bénévoles (parents et amis), elle a pour nom : L’Association des Parents d’Enfants Handicapés du Perche. L’association s’active afin de récolter des fonds : Fabrication de cartes et de dessins pour les vœux, organisation de deux thés dansants dans l’année à la salle de l’Etoile et un repas dansant. C’est toujours avec l’aide de bénévoles et d’un seul salarié et deux employés « TUC » que tout s’organise. Jean- Paul Gandouin, Prêtre de la paroisse fait les déplacements en voiture et anime les kermesses, Madame Suzanne Renier organise le Loto, Madame Lefèvre gère la vente des vêtements, Mr et Madame Louvet œuvrent au bureau. Il y a aussi François Saradin, Monsieur Chaillou, Monsieur Chanteclair… et bien d’autres encore.

«Cela n’a pas été facile dit Carmen ! En 1981, faire des démarches était moins aisé qu’aujourd’hui. Il fallait aller à Tours, Blois, Vendôme pour chaque document, nous n’avions pas Internet.

Carmen se bat et demande des subventions. Celles- ci lui seront refusées car personne ne croyait en son projet, elle devra faire ses preuves et revenir plus tard ! En 1983, Madame DUMAS, élue Maire de Mondoubleau et M. COCHELIN, Maire de Cormenon, aideront Carmen pour toutes ses démarches auprès des diverses administrations. Ils seront d’un grand soutient dans ce projet durant des années. 

article journal local mondoubleau date 2octobre1986 titre l'association arc en ciel vient en aide aux handicapes

 

Article journal local de Mondoubleau date 2 octobre 1986 “l’association arc en ciel vient en aide aux handicapes”

L’association s’installe dans le local de cantine des écoles de Mondoubleau avec 4 personnes accueillies. Puis, en 1990, la structure d’accueil appelée Arc en Ciel s’installe rue des Poilus ou 30 personnes handicapées sont accueillies dont 12 en hébergement. Les deux communes subventionnent maintenant l’association et donnent une amorce formidable et un nouvel élan. Le siège social qui jusque-là était chez Carmen devient : « Amicale pour Handicapés du Perche » et se situe à la même adresse.

  • Le 16 juillet 1981, un groupe de bénévoles (parents et amis) et à l’initiative de Mme Carmen DERRÉ crée « L’Association des Parents d’Enfants Handicapés du Perche ».
  • Le 21 septembre 1981, la déclaration est faite à la Sous-Préfecture de Vendôme.
  • Le Siège Social de l’Association est fixé au domicile de la Présidente, Mme DERRÉ.
  • De 1981 à 1986 : accueil de 4 personnes dans un logement F4.
  • En 1990, après plusieurs déménagements, cette structure d’accueil appelée « L’Arc-en-Ciel » s’installe comme locataire dans un immeuble acquis et aménagé par le “Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples” (SIVOM) de Mondoubleau/Cormenon au 20 rue des Poilus à Mondoubleau. Elle accueille 30 personnes dont 12 en hébergement.
  • Le Siège Social de l’Association qui devient « Amicale pour Handicapés du Perche » est alors fixé à cette même adresse.
  • En 1993, ouverture en zone artisanale de Mondoubleau du “Centre d’Aide par le Travail” (CAT) « Arcade » pour 25 places et création du Foyer d’Hébergement des Charmilles à Cormenon pour 13 ouvriers du CAT.
  • En 1994, création du “Service d’Accompagnement Social” (SAS) pour un suivi de 8 personnes puis 12 personnes travaillant au CAT.

Article du journal local sur la commune de Mondoubleau daté de 1990 dont le titre est "Des projets pour les handicapés"

 

Article du journal local concernant la commune de Mondoubleau daté de 1990 dont le titre est “Des projets pour les handicapés”

  • Fin août 2005, installation du Foyer Occupationnel sur son nouveau site au 11 rue des Grands Jardins à Cormenon.
  • Le Siège Social de notre Association est transféré en même temps sur le site des Grands Jardins à Cormenon.

Article du journal local qui titre "Douze personnes (pour l'instant) au C.A.T"

 

Article du journal local qui titre “Douze personnes (pour l’instant) au C.A.T”

  • Le 21 avril 2006, l’Association « Amicale pour Handicapés du Perche » devient « Association pour Personnes Handicapées du Perche ».
  • 2011/2012, engagement de l’APHP dans une mutualisation avec d’autres associations du secteur médico-social situées sur le Vendômois.
  • Création d’une Association d’Associations : Collectif Handicap Pluriel
  • 2013, l’APHP s’est engagée dans la démarche d’évaluation externe pour l’ensemble de ses établissements et services. 
  • 2015 : Projet de rapprochement inter associatif : projet de fusion avec l’APAHAV et le SESSAD Trisomie 21
  • 2018 : Décision de ne pas poursuivre ce projet de fusion 
  • Construction du nouveau foyer d’hébergement en 2019, impasse de l’arc en ciel, 41170 Cormenon. 
  • 2019 : Négociation du premier contrat pluriannuel de moyens et d’objectif (CPOM) avec le conseil départemental et l’ARS pour l’ensemble des établissements et services. 

En 2019, notre Association emploie 64 salariés pour 51 équivalents temps pleins et accompagne 90 personnes

Les valeurs

La première référence à laquelle l’APHP fait appel pour déterminer les valeurs qui feront foi pour elle est la Charte des droits et libertés de la personne accueillie mentionnée à l’article L 311-4 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) 

Illustration schamtique des relations de valeurs entre l'association APHP et les personnes en situation de handicap

 

Illustration schamtique des relations de valeurs entre l’association APHP et les personnes en situation de handicap

Les personnes accompagnées sont actrices de leur parcours de vie. Elles peuvent vivre dans l’environnement qu’elles ont choisi et où elles ont leurs repères et leurs attaches. 

Chacune d’entre elles a ses propres aspirations. Elle a également des potentialités lui permettant d’accéder à plus d’autonomie. C’est dans cet objectif que l’APHP favorise au maximum :

  • L’inclusion : aider les personnes à évoluer dans la société et faire en sorte que celle-ci actionne les leviers pour favoriser le bien-être et l’autonomie.
  • La primauté de la personne : respecter ses habitudes de vie dans son environnement.
  • L’innovation et la création : fédérer les synergies afin de faire émerger ce qu’il y a de meilleur en chacun.
  • La laïcité et la neutralité
  • L’éco responsabilité : les actions de l’association se dérouleront prioritairement dans une démarche de respect de l’environnement

L’APHP mène donc :

  • DES ACTIONS MILITANTES : en mobilisant les acteurs afin d’améliorer nos politiques de solidarités et de santé.
  • DES ACTIONS DE PROXIMITE, PROCHE DES BESOINS ET DES ATTENTES DES POPULATIONS ET DES PERSONNES : en affirmant son rôle d’acteur politique et économique local et départemental. Elle mène son action avec et pour les territoires.
  • DES ACTIONS VISANT A DEVELOPPER LES SYNERGIES : en valorisant les compétences de chacun afin de construire des réponses innovantes et expérimentales adaptées aux besoins du territoire.
  • DES ACTIONS POUR L’ACCOMPAGNEMENT : La personne accompagnée doit bénéficier d’accompagnement personnalisé et adapté quelle que soit la nature de ses difficultés. L’APHP doit aider les personnes à s’inclure dans la société et faire en sorte que la société reconnaisse leurs différences, tout en valorisant l’autonomie.
  • DES ACTIONS POUR LES FAMILLES : L’APHP prend en considération l’ensemble de l’environnement de la personne accompagnée. Elle respecte les liens familiaux existants et les personnes ressources, selon les aspirations de la personne.

À travers la déclinaison de ses différentes valeurs, l’APHP entend défendre la primauté qu’elle donne à la personne. Elle donne la priorité à la dimension humaine et considère les personnes qu’elle accompagne comme des citoyens à part entière.

Nos choix éthiques

L’APHP décline ses valeurs de manière opérationnelle au quotidien auprès de l’ensemble des acteurs qui constitue l’association : les personnes accompagnées, les professionnels et les partenaires.

Envers la personne accompagnée

  • Proposer une organisation qui favorise le décloisonnement entre les différents établissements et services et avec l’extérieur.
  • Permettre la mutualisation des services afin de favoriser le parcours de la personne. 
  • Favoriser une approche holistique (globale) de la personne
  • Promouvoir une réponse singulière pour chaque personne accompagnée
  • Favoriser une approche fondée sur l’épanouissement de la personne
  • Être présent au bon moment et au juste moment :  l’Association a vocation à s’effacer à terme du parcours de la personne, elle n’est pas omnipotente, elle permet à la personne de choisir ses modalités d’accompagnement à l’intérieur ou l’extérieur de l’association. 

Envers les professionnels

  • Être garant de la qualification et de la compétence des personnels, en termes de connaissance, de savoir-faire, de savoir être, de niveau de technicité.
  • Être vigilant aux conditions de qualité de vie au travail des professionnels.
  • Promouvoir une politique de valorisation des ressources humaines
  • Considérer que la qualité de la prestation proposée aux personnes accompagnées repose sur l’engagement et l’implication professionnel de chacun.
  • Mobiliser les compétences et le savoir-faire des professionnels en les associant activement à l’élaboration des projets collectifs.
  • Développer des actions de formation afin de s’adapter aux besoins nouveaux des personnes et aux évolutions juridiques
  • Être attentif à la demande d’évolution du parcours professionnel

Envers les partenaires

  • Favoriser la mutualisation de l’ensemble des acteurs du territoire pour la construction d’actions en réponse aux besoins et aux droits des personnes.
  • Travailler avec les différents partenaires formalisés et reconnus complémentaires (cf. création de projets communs).
  • Travailler en réseaux
  • Anticiper et être force de propositions par rapport aux évolutions des personnes et du territoire
  • Participer activement aux instances influentes et décisionnaires départementale, régionales et nationales pour coconstruire des solutions adaptées
  • Mener des actions en associant les personnes accompagnées, les parents et/ou personnes ressources, les professionnels et les bénévoles dans une perspective de complémentarité et de lien social.

Dans le fonctionnement associatif et la gestion des établissements et services médico-sociaux

  • Professionnaliser des actions, alliant :
    • Responsabilité dans les engagements (qui fait quoi)
    • Cohérence entre le besoin et l’acte
    • Transparence dans les choix entrepris et les financements engagés.
  • Garantir la transparence dans sa gestion, ses projets, ses actions, ses évaluations.
  • Promouvoir l’importance du statut à but non lucrative, les éventuels excédents sont systématiquement réinjectés dans l’activité pour permettre le développement de nouveaux projets
  • Communiquer en toute transparence, dans le respect de la confidentialité avec les personnes accueillies et suivies, les familles, les professionnels, les partenaires et le grand public.
  • Être une entité ressource, être porteur de nouveaux projets.
  • Être une Association capable d’anticiper, d’innover.
  • Impliquer des Administrateurs Délégués dans la gestion des établissements et services et dans des rencontres avec les professionnels.
  • Proposer une organisation qui favorise le décloisonnement entre les différents établissement et services et avec l’extérieur.

Les personnes accompagnées

En 1981, l’Association accompagne principalement des personnes adultes en situation de Handicap lié à une déficience intellectuelle avec ou non des troubles associés. Depuis, l’APHP accompagne l’ensemble des Personnes rencontrant des obstacles en matière d’inclusion sur le Territoire du Perche Vendômois. L’APHP est une association polyvalente, généraliste, historiquement dans une personnalisation de la réponse apportée. A ce titre, elle ne sera pas forcément en capacité d’accueillir des besoins hyper spécifiques. Pour garantir un accompagnement en proximité à la majorité des personnes du Territoire, l’Association promeut une politique de développement de compétences internes et s’appuie sur un réseau partenarial dense.

Territoire d’intervention

L’association est implantée sur le territoire du nord du département du Loir et Cher, à Cormenon. Au dernier recensement de l’INSEE, on dénombrait 6814 habitants sur le territoire de la communauté de Communes des Collines du Perche. Cormenon se situe à 30 km de Vendôme, 60 km de Blois, 60km du Mans et 90km d’Orléans.

Carte région Centre - Val de Loire

 

Carte de la zone d’intervention de l’ESAT la région Centre – Val de Loire

L’histoire de l’Association démontre que l’Association a été créé pour venir répondre à un besoin identifié sur un secteur précis : Le Perche Vendômois. En effet, l’Association s’est développée pour répondre progressivement à l’ensemble des besoins du Territoire. C’est ainsi qu’elle a élargi son périmètre d’intervention et ses compétences au fur et à mesure des besoins identifiés sur le Territoire. Cela explique le panel important d’établissements et de services et surtout des formes de réponses très protéiformes et individualisées construite avec et pour les personnes accompagnées.

Dans la mesure du possible et dans le respect des aspirations des personnes, l’Association contribue ainsi à ne pas déraciner les personnes de leur Territoire habituel de vie. 

L’Association a vocation à intervenir sur un cercle de 30/40 kilomètres autour du territoire de Mondoubleau/ Cormenon.

Cette ruralité permet une proximité plus importante entre acteurs du territoire et donc une certaine fluidité dans le travail en réseau. Elle est également synonyme pour les personnes accompagnées d’une inclusion territoriale. L’association étant implantée sur la commune de Cormenon depuis 1981, les personnes qu’elle accompagne sont désormais reconnues sur la commune et la communauté de communes. Elles peuvent ainsi bénéficier d’un réseau d’habitants, de commerçants, d’associations sportives, culturelles qui prennent en compte les personnes que nous accompagnons dans leurs quotidiens.

Ce territoire peut cependant souffrir d’un certain isolement : manque d’accessibilité par les transports en commun, désertification médicale, manque de certaines institutions de droits communs…

Cette géographie dessine l’environnement d’implantation de l’association et ainsi la manière dont l’A.P.H.P peut intervenir sur ce territoire.

Mixité des personnes accompagnées 

Comme nous avons pu le noter précédemment, l’APHP a fait évoluer son offre de services au fur et à mesure des années, pour s’adapter aux aspirations et besoins des personnes. Cette évolution a produit une hétérogénéité des populations accompagnées. Afin de ne pas stigmatiser une population particulière et que chacun puisse apprendre de l’autre, qui est différent, l’Association souhaite décloisonner et mélanger les populations accompagnées. Par exemple le FAM a été pensé au sein même du foyer de vie, les exemples sont multiples au sein des établissements et services de l’APHP.

L’association accompagne aujourd’hui exclusivement des personnes adultes. Dans le cadre de son évolution, elle pourrait devenir un lieu « ressource » pour l’identification des besoins du territoire. A ce titre, elle pourrait être en mesure d’accompagner des familles avec enfants. 

L’association n’a pas vocation à accompagner en direct l’ensemble des situations du Territoire et elle peut garantir le relais et l’orientation en fonction du projet de la personne.

Critères d’admission / Procédure d’admission

  • Territoire
  • Antériorité de la demande
  • Concertation avec la MDPH
  • Capacité concrète de l’Association et de ses partenaires à répondre aux besoins :
    • Cohérence des moyens humains internes en adéquation avec les besoins de la personne
    • Sur les groupes d’internat, capacité à assurer un équilibre 
    • S’assurer de l’évolution possible des financements en cas d’augmentation des besoins (dépendance accrue) 

Ressources externes

L’A.P.H.P ne peut pas envisager son travail d’accompagnement sans le travail en partenariat et en réseau. L’A.P.H.P représente un maillon du parcours de vie des personnes que nous accompagnons. L’association s’insère dans un environnement complexe qui est celui des personnes que nous accompagnons. Ainsi ce travail en réseau ne peut pas être exhaustif. Il est amené à évoluer de manière continue (en fonction des situations, en fonction des évolutions du territoire….).  

Organigramme de l’Association pour les Personnes Handicapées du Perche

 

Définition de l’utilité sociale des activités

« est d’utilité sociale toute action qui vise notamment la satisfaction de besoins qui ne sont pas normalement ou suffisamment pris en compte par le marché, et s’exerce au profit de personnes dont la situation nécessite la compensation d’un désavantage sanitaire, social ou économique »

Définition de la délégation interministérielle à l’économie sociale 

  • Quelle plus-value cette activité apporte-t-elle au regard du public, du territoire, des acteurs ? 

L’A.P.H.P intervient sur un territoire rural. L’association s’est développée afin de répondre au besoin de ce territoire, notamment, comme nous l’avons noté, en multipliant son offre de services. La spécificité de l’association n’est donc pas une spécialisation envers des profils particuliers de personnes en situation de handicap, mais bien de répondre aux besoins du territoire, quel que soit ces besoins (déficience mentale, handicap psychique, handicap social…). Il s’agit pour l’association de pouvoir être en mouvement perpétuel quant aux compétences internes et externes à mobiliser pour répondre à ces besoins. 

L’A.P.H.P s’est construite pour répondre à des demandes de famille du territoire ne trouvant pas de réponse adaptée pour leurs enfants. L’association s’est en effet créée en 1981 pour répondre à une absence de solution dans le secteur social pour des personnes en situation de handicap mental. Le secteur sanitaire s’était lui développer en proposant l’hôpital sectorisé. Il manquait des lieux de vie dans le nord du Loir et Cher pour cette population. 

 

Les savoirs faire

Définition des activités, de l’accompagnement par le travail et l’insertion professionnelle

Etablissement et Service d’Aide par le Travail sous compétence de l’Etat (ARS)

L’ESAT Arcade

ESAT Arcade à Cormenon

Lieu : 2 boulevard de l’industrie 41170 Mondoubleau
Ouverture en 1993 pour 25 places
Nombre de places au 01 Janvier 2019 : 46

Les services d’accompagnement sociaux et structures d’hébergement

Etablissement et Service sous compétence du Département (Conseil Départemental)

Un Foyer d’Hébergement (FH) pour travailleurs en ESAT

Un Foyer d’Hébergement (FH) pour travailleurs en ESAT

Lieux : Impasse de l’Arc en Ciel à Cormenon
14 personnes accompagnées + 1 studios de stages
Logements « éclatés » à Mondoubleau et à Cormenon : 3 personnes accompagnées
Ouverture en 1994 pour 13 places
Nombre de places au 01 janvier 2019 : 17 places

Un Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et un Service d’Accompagnement à la Vie Sociale Renforcé

Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et un Service d’Accompagnement à la Vie Sociale Renforcé

Lieu : 20 rue des Poilus à Mondoubleau au 01/09/2008
Ouverture en 1994 pour 8 places
Nombre de situations suivies au 01 janvier 2019 : 26 places

Etablissement et Service sous compétence du Département (Conseil Départemental)

Un Foyer de Vie (FdV) : Foyer des Grands Jardins

Lieu : 11 rue des Grands Jardins à Cormenon
Ouverture en 1990 pour 25 places
Nombre de places au 01 janvier 2019 : 20 + 5 places d’accueil de jour et 3 places d’accueil temporaire

Etablissement et Service sous compétence du Département (CD) et de l’Etat (ARS)

Un Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM)

Un Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM)

Lieu : 11 rue des Grands Jardins à Cormenon
Ouverture le 01/09/2007
Nombre de places au 01 janvier 2019 : 10 places

 

Définition de la spécificité des activités 

Multiplicité des réponses apportées

L’A.P.H.P s’est développée en fonction des besoins du territoire. L’association se situe sur un territoire rural du nord Vendômois. Il n’y a pas d’autre association à moins de 19 km qui intervienne sur les mêmes activités. L’association s’est donc développée en multipliant son offre de service pour répondre au mieux aux demandes et besoins des personnes qu’elle accompagne. 

Ainsi, l’ESAT accompagne des personnes autour de 8 ateliers différents, le Foyer d’Hébergement s’est développé sur des services annexes d’habitat partagé, le SAVS s’est développé sur de l’accompagnement renforcé, le foyer de vie s’est développé sur un volet médicalisé en ouvrant un FAM et un service d’accueil de jour.  

Ses évolutions de l’offre correspondent à l’évolution des besoins des personnes accompagnées (personnes vieillissantes, accompagnement d’une population en situation de handicap psychique et/ou de handicap social, arrivé d’une population plus jeune …).

La Réponse Accompagnée Pour Tous

L’A.P.H.P travaille pour essayer d’amener des réponses aux personnes n’ayant pas toujours de solution et/ou de « place » à proprement parlé dans un établissement. Pour répondre à cet objectif, l’A.P.H.P ne peut pas travailler seul, voici quelques pistes de travail que l’association développe dans ce sens : 

  • Développement d’une plateforme SAVS 
  • Travail sur une liste d’attente active
  • Partenariat renforcé entre ESMS autour de l’accompagnement de situations précises 
  • Conventionnement avec l’APAJH dans le cadre du Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées
  • Participation active lors de Plan d’Accompagnement Globaux proposé par la MDPH  

Le travail en partenariat 

Le travail en partenariat est très présent au sein de l’A.P.H.P, ce réseau s’est développé auprès de l’ensemble des services. Par exemple, à l’ESAT, le partenariat a pu créer une ouverture culturelle qui s’est concrétisée avec un fournisseur chinois, un voyage en Chine avec les personnes accompagnées à l’ESAT a été proposé. L’ouverture culturelle sur l’extérieur se retrouve auprès de l’ensemble des services : projet avec une association de musique actuelle (Chateaud’o avec le service activité de jour, projet avec une association de spectacle vivant (l’Echalier) pour des ateliers théâtre avec le foyer d’hébergement, projet sportif avec l’association de sport adapté (SADP)…

L’A.P.H.P souhaite aller au-devant de la réponse accompagnée pour tous. Elle travaille en réseau pour amener des réponses multiples à des personnes n’ayant pas de « place » sur un établissement en particulier. C’est pourquoi l’A.P.H.P a notamment signé une convention de partenariat avec le Pôle de Compétences et de Prestations Externalisées 41, porté par l’APAJH.      

Le partenariat se fait autour de différents domaines, culturel comme nous l’avons noté ci-dessus, social, sanitaire, économique… 

Accueil temporaire/Stage/MISPE 

L’APHP propose au sein de l’ensemble de ses établissements différentes modalités d’accueil pour répondre à des personnes extérieures à l’association et en attente d’une réponse correspondant à leurs demandes et besoins. 

Ces différents accueils ont pour objectifs : 

  • D’évaluer les capacités et besoins des personnes pour leur permettre une orientation de la MDPH
  • De proposer des séjours de répit
  • De proposer une admission (procédure d’admission dans un établissement)     

Définition de moyens

Les établissements et service de l’A.P.H.P bénéficient d’agréments spécifiques de la part des autorités de contrôle. Ces agréements permettent d’avoir un échange continue entre les autorités de contrôle et l’A.P.H.P. En effet, c’est dans ce dialogue que nous pouvons trouver des solutions communes aux accompagnements parfois complexes des personnes que nous accueillons.

L’A.P.H.P travaille ainsi avec deux autorités de contrôle :     

L’intervention du Conseil Départemental

  • Foyer d’hébergement 
  • SAVS
  • Foyer de Vie

L’intervention de l’Agence Régionale de Santé (service déconcentré de l’état) 

  • FAM
  • ESAT 

Budgets

Les budgets exposés ci-dessous correspondent à ceux du 31/12/18. Ils peuvent être amenés à évoluer durant les 5 années de ce projet associatif, d’autant plus que l’A.P.H.P sera signataire d’un CPOM d’ici la fin de ce projet associatif. Budget social = 3 226 748 € budget global au 31/12/2018. L’ESAT commercial n’est pas pris en compte dans ce budget. 

Schéma de répartitions des dépenses de l'ESAT

 

Schéma de répartitions des dépenses de l’ESAT hors partie commerciale

Répartitions des dépenses de l'ESAT par secteurs

 

Répartitions des dépenses de l’ESAT par secteurs d’activités

Schéma de répartitions des dépenses de l'ESAT hors partie commerciale

 

Schéma de répartitions des dépenses de l’ESAT hors partie commerciale

Répartitions des recettes de l'ESAT par secteurs d'activités

 

Répartitions des recettes de l’ESAT par secteurs d’activités

Définition des moyens humains

Comme nous l’avons noté à plusieurs reprises, l’A.P.H.P a pour objectif d’amener une réponse aux personnes en situation de handicap sur son territoire d’implantation. Pour ce faire, les réponses doivent être multiples. L’association doit donc s’adapter en permanence à des besoins qui évoluent et qui sont différents d’une personne à l’autre. Ainsi, les moyens humains doivent être en constante évolution : par de la formation, par de la mobilité… Il ne s’agit pas pour l’association d’avoir une cartographie des compétences internes exhaustives, il s’agit de pouvoir d’une part faire évoluer les compétences internes en même temps que les besoins repérés et d’autre part de pouvoir se reposer sur des compétences externes par un travail de partenariat.

Selon la philosophie de Paul Ricœur, l’APHP défend le fait que chaque salarié est avant tout au service de la personne accompagnée et donc il n’y a pas de prépondérance entre les rôles et les fonctions de chacun. 

L’approche associative est ainsi centrée sur la personne accompagnée et son environnement direct. 

Le modèle circulaire est un modèle de management qui s’inspire de l’économie circulaire. Cette innovation managériale part d’une idée simple : la valorisation des compétences et aptitudes de l’ensemble des salariés. Ce modèle rompt avec les parcours linéaires et consiste à utiliser toutes les compétences et aptitudes des collaborateurs. Il s’agit de responsabilité et de durabilité. Ce management s’inscrit totalement dans la démarche RSE de l’association dans la prise en compte de l’employabilité du collaborateur à long terme.

L’APHP est dans une démarche d’ouverture et renforce son agilité et sa capacité à innover. Pour ce faire, il est nécessaire de rompre avec un fonctionnement en silos, et de faciliter les passerelles et la mobilité interne. Du point de vue des salariés, c’est donner la possibilité de mettre œuvre des domaines de compétences différents. L’APHP bénéficie ainsi de collaborateurs plus engagés et contributeurs d’une meilleure prestation de service pour les personnes.

Il est important de raisonner, non plus en termes de postes, mais en termes d’aptitudes et de compétences. Cartographier ces aptitudes et compétences, et les mettre en corrélation avec les besoins de l’Association, permet de visualiser l’ensemble des compétences dont elles disposent et qu’elle peut ainsi valoriser.

La première étape est la prise de conscience se situe au niveau du comité de direction, ainsi que le conseil d’administration. Cet organigramme met un terme à une logique de pensée en silos et contribue à rendre l’organisation flexible, souples, agil, mobile… ce qui est indispensable aujourd’hui pour rester innovant. 

La gouvernance

Tableau RACI de la gouvernance de l'association

 

Tableau RACI de la gouvernance de l’association

 L’ambition stratégique

Auprès des personnes

Avoir une visée prospective pour les personnes vieillissante en proposant des réponses adaptées à leur besoins.

Objectif territorial : zéro sans solution

Non déracinement des personnes vivant sur le territoire, notamment vers la Belgique

Auprès de la société

Historiquement considéré comme spécialiste de l’accompagnement social, le secteur associatif reste majoritaire dans la gestion des établissements médico-social. La loi HPST de 2009, instaurant la mise en place des appels à projets, remet les services de tarification et de contrôle dans l’organisation globale et la distribution de l’offre sur le territoire. Pour autant, la crainte de devenir de simple opérateur d’une délégation de service public n’est pas justifiée, même si un mouvement de convergence tarifaire et de répartition de l’offre géographique est incontestable. 

Le système actuel n’entraîne donc pas irrémédiablement vers une harmonisation des pratiques gommant les particularités de terrain, il n’entraîne pas non plus vers un appauvrissement de l’offre et une baisse des capacités d’innovation. 

Au-delà de la question du militantisme historique, ou de l’optimisation forcée des moyens, les associations restent des acteurs majeurs en capacité d’innovation due à leur expertise de terrain. 

Le risque perçu dans la fusion est aussi celui de la standardisation des pratiques et de la perte des spécificités associatives en termes de projet social participatif. Une vigilance accrue dans la forme d’organisation proposée est donc à observer afin de permettre la créativité et de maintenir l’agilité des structures. 

Cet écrit questionne sur la capacité de la future association à créer de la plus-value pour les personnes accompagnées en matière de qualité et/ou de quantité. La qualité de l’accompagnement se mesure au regard du degré de satisfaction du service rendu au regard des besoins exprimés et/ou identifiés. En ce qui concerne la question de la quantité, elle doit s’entendre dans le contexte du rapport Piveteau « Objectif ambitieux, mais qui est atteignable, aussi fortes que soient les contraintes budgétaires. Il consiste tout simplement à renouer avec le sens de tout travail soignant et social : ne jamais laisser personne au bord du chemin. » Au-delà de la question du manque de place en établissement, c’est avant tout celle de la rupture dans le parcours de vie des personnes qui est soulevée. L’APHP doit permettre ce parcours de vie des personnes sans rupture par la flexibilité de ses frontières.

Le projet de l’Association pour la société  

  • Œuvrer de plus en plus à faire évoluer le regard extérieur 
  • Elargir notre réseau et nos partenariats afin de faire baisser les barrières
  • Œuvrer à faire évoluer les mentalités et le regard de la société sur le Handicap. 
  • Multiplier les démarches inclusives auprès des associations et des structures environnantes. 
  • Permettre sa reconnaissance au niveau du territoire en tant qu’acteur incontournable

Modalités de communication 

L’APHP sera sensible à développer sa communication interne et externe. 

En interne, elle continuera de développer son système d’information afin de le mettre au service de l’humain, d’optimiser la communication et de faciliter les tâches administratives. 

En externe, elle continuera d’utiliser tous les moyens de communication à disposition pour promouvoir la promotion de la personne en situation de handicap et ou rencontrant des difficultés d’inclusion.

Enfin, elle attachera une attention particulière à communiquer différemment autour du Handicap en mettant en avant les savoirs faire plutôt que les déficiences.

Découvrir l’actualité de l’APHP

Intégrer et penser le développement durable.

La dimension écologique du projet est aujourd’hui incontournable. Bien au-delà de tout débat politique, il s’agit avant d’assumer dans son entièreté la fonction de responsable. Cette responsabilité implique forcément une prise en considération de l’environnement, du développement durable, et de la prospective de projet dans le respect des générations à venir. 

Aussi, cette dimension écologique est d’ores et déjà en partie intégrée sur l’association APHP. 

Par exemple, la reconstruction du foyer d’hébergement très prochaine prévoit de tutoyer la norme passive et présente un bâtiment compact, bien orienté, soucieux de son environnement et économe en énergie. De même, la conversion récente partielle du parc automobile par l’achat de véhicule électrique contribue à rendre plus vertueux le projet associatif. 

Dans un autre domaine, un travail est mené depuis quelques mois autour de l’amélioration de la qualité des repas fournis aux travailleurs et résidants de l’association. Un changement a été enclenché dans l’approvisionnement des matières premières de la cuisine centrale plus tournée vers le secteur local et sur des produits de qualité, en lien avec le respect nutritionnel des repas et le plaisir alimentaire. Ce positionnement implique des changements pour les repas proposés :

  • Cuisine des produits de saison 
  • Certains produits seront sélectionnés pour leur haute qualité (glaces, charcuterie, etc.) et donneront donc lieu à des équilibrages dans les compositions de menus (pour équilibrer le budget notamment)
  • Recours à des produits labélisés pour certaine denrée (pommes par exemple) 

Sur l’ensemble de ces projets, la contrainte budgétaire est à considérer, mais elle peut être limitée si les consommations sont regardées au plus juste des besoins. Par exemple, si une entrée en particulier est régulièrement non consommée, il peut être envisagé d’en proposer en plus faible quantité pour pouvoir proposer une charcuterie plus qualitative sur un autre repas. L’objectif est donc de pouvoir travailler sur les habitudes et souhaits des consommateurs (résidants et travailleurs) pour ajuster au mieux les prestations en fonction de leurs besoins.

D’une manière plus globale, l’objectif du développement durable est de redéfinir un schéma de croissance équilibrée, qui prenne en compte le développement économique, le progrès ou l’équité sociale et la réduction de l’empreinte environnementale des activités humaines. Il s’applique donc prioritairement aux Etats et collectivités, mais aussi aux entreprises et aux acteurs de la société civile (associations notamment).

La relation de l'APHP à l'écologie, sociale et économique

Traditionnellement, le développement durable est représenté sous la forme de trois cercles (symbolisant les 3 piliers) et se trouve à l’intersection de l’économique, du social et de l’environnement. 

La notion de responsabilité sociétale de l’association implique donc de regarder la qualité du service rendu par dans ces quatre dimensions : vivable, durable, viable et équitable.  

Renforcé par la conviction que la responsabilité sociétale de l’Association est une notion incontournable pour la construction du futur projet associatif, il est important de regarder comment la future association peut conserver et multiplier sa capacité d’innovation et créer une réelle plus-value pour la qualité des réponses apportées aux personnes accompagnées.   

La responsabilité sociétale de la future organisation

Auprès des familles et des proches

La prise en considération de la souffrance des personnes et de leurs familles est au cœur du projet associatif.

L’association relève un double défi :

  1. Viser l’épanouissement des personnes accompagnée
  2. Permettre aux proches et aux familles une expression

Auprès de ses salariés

  • Politique RH auprès des salariés
  • L’association met en lien la qualité de vie au travail avec le bien être des résidants
  • GPEC Gestion prévisionnel des emplois des compétences
  • QVT Qualité de vie au travail

Évaluations :  Les critères

L’évaluation interne est conduite par les établissements et les services de l’APHP. Elle interroge la pertinence, l’impact et la cohérence des actions mises en œuvre au regard des missions imparties d’une part, et des besoins et attentes des personnes accompagnées d’autre part. Les résultats de l’évaluation interne sont transmis tous les 5 ans à l’autorité ayant délivré l’autorisation ou lors de la révision de leur contrat pour les ESSMS qui ont conclu un contrat pluriannuel.

Les établissements et services sont tenus de procéder à deux évaluations externes entre la date de l’autorisation et le renouvellement de celle-ci : la première, au plus tard 7 ans après la date de l’autorisation et la seconde, au plus tard deux ans avant son renouvellement.

Les évaluations porteront notamment sur :

  1. La prise en compte des recommandations de bonnes pratiques professionnelles publiées par la Haute Autorité de Santé (HAS) relatives aux Établissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux (ESSMS)
  2. Les conditions d’élaboration, de mise en œuvre et d’actualisation du projet d’établissement et l’organisation de la qualité de la prise en charge ou de l’accompagnement des usagers
  3. L’ouverture de l’établissement ou du service sur son environnement institutionnel, géographique, socioculturel et économique
  4. La personnalisation de l’accompagnement
  5. L’expression et la participation individuelle et collective des usagers
  6. La garantie des droits et la politique de prévention et de gestion des risques

Conclusion

L’Association pour Personnes Handicapées du Perche a toujours fait et fait preuve d’initiatives afin de répondre aux besoins du territoire. Elle est à ce titre résolument proactive, non seulement en regard des besoins et aspirations des personnes accompagnées, mais aussi vis-à-vis de l’environnement externe. Aujourd’hui encore, elle continue à vouloir faire évoluer son offre afin de pouvoir répondre aux besoins et aspirations des personnes et à celles des politiques publiques.

Ce projet vient tenter de mettre en perspective les différentes projections de l’Association pour davantage correspondre à ses aspirations et surtout à celles des personnes qu’elle a vocation à accompagner.

Consciente des besoins non couverts par l’offre de service médico-sociale actuelle, l’APHP souhaite s’associer à l’ensemble des partenaires et des ressources du Territoire dans le cadre d’une coopération institutionnelle visant à apporter une réponse aux personnes en situation de handicap et ne bénéficiant pas d’une réponse adaptée à leur situation.

Nous proposons la création d’une plateforme de services pour clarifier la fonction de coordination de parcours des personnes accompagnées.  Cette plateforme permettra de superviser l’activité actuellement effectuée par les services mais également de mettre en place un guichet d’écoute, d’orientation et de coordination. Elle viendra s’appuyer sur l’ensemble des ressources du Territoire et devra permettre une meilleure fluidité des parcours.

Cette plateforme de services se situera dans le droit fil de la Réponse Accompagnée Pour Tous et en lien avec les engagements pris par l’Association concernant notamment la mise en place du PCPE.

A terme, il s’agit d’offrir une réponse globale à l’ensemble des demandes du territoire du nord Vendômois en permettant la primo information et la primo orientation pour notamment les personnes en attentes de places ou les personnes ayant quittées les services mais nécessitant une aide ponctuelle.

Dans ce cadre, nous proposons l’évolution du service d’accueil de jour vers la création d’un service d’activité de jour, mutualisé, permettant l’accueil et l’accompagnement de l’ensemble des besoins du Territoire. L’évolution de ce service permettrait à l’ensemble des personnes d’accéder à des espaces communs en complément de leur lieu habituel d’habitation. Il permet de combiner vie autonome et sécurisation de l’environnement, dans la logique de l’habitat inclusif.

Nous sommes favorables pour passer d’une logique de places à une logique de dispositif intégré permettant l’accueil de personnes supplémentaires dans la file active. Ces propositions s’inscrivent toutes dans le droit fil des orientations actuelles des politiques publiques d’individualisation des réponses aux personnes en situation de vulnérabilité dans une logique de parcours, d’adaptation de l’offre aux besoins sur le territoire et de son efficience pour répondre aux besoins de tous les publics. Elles s’inscrivent également dans une logique de désinstitutionalisation au travers de dispositifs plus modulaires et légers.  

Penser différemment l’organisation associative, c’est permettre un véritable parcours de vie pour les personnes accompagnées, c’est faire un pas de plus vers une vision globale et plus humaniste de l’accompagnement.

Ce projet invite l’ensemble du personnel à considérer l’institution avant tout comme un lieu de vie propice à l’épanouissement des personnes accompagnées. Cet objectif d’épanouissement implique souvent de dépasser les frontières de l’établissement ou du service.